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Henri Pescarolo : “Une Pescarolo avec Collard, ça doit gagner !”

© BRUNO VANDEVELDE / MPSA

C’est sans aucun doute la plus belle histoire de cette édition 2023 de Le Mans Classic, le retour au volant de Henri Pescarolo ! Le quadruple vainqueur des 24 Heures du Mans a pris le volant d’une de ses Matra victorieuses pour la parade du centenaire, mais il a surtout piloté la Pescarolo-Judd C60 de 2006, avec laquelle son écurie a terminé en deuxième position !

Absent des festivités du Centenaire à la mi-juin pour des problèmes d’oreille interne, “Pesca” a tenu à faire le déplacement pour Le Mans Classic. Mais vous l’aurez donc compris, il ne s’est pas contenté de venir dire bonjour, il a effectué deux tours du Circuit des 24 Heures du Mans au volant de la C60, avant d’en redonner le volant à Emmanuel Collard, qui faisait partie de l’aventure en 2006 déjà.

“Ca va beaucoup mieux qu’au moment des 24 Heures du Mans ! Je suis venu pour m’occuper un peu de la Pescarolo-Judd, engagée par JMB mais qui appartient à François [Perrodo]. Il était supposé que je la conduise, donc j’ai fait deux tours avec, c’est mon cœur de team manager qui a repris le dessus, et j’ai laissé Emmanuel Collard faire le boulot, car une Pescarolo avec Collard, ça doit gagner ! Je supervise donc un peu ça”, a-t-il expliqué au micro du Racing Café.

Objectif totalement rempli pour Manu Collard et Henri Pescarolo, puisque la C60 a remporté les deux courses dans lesquelles elle était engagée, les deux joutes du peloton Endurance Racing Legends, dont celle du dimanche, programmée en conclusion du meeting. L’occasion de replonger dans l’album souvenirs, dans une époque ou le David français se battait fermement contre le Goliath allemand, Audi. Henri Pescarolo détaille d’ailleurs l’une des raisons de cette belle aventure :

“Si vous parlez du pilotage, ce n’est pas tout à fait pareil [aujourd’hui qu’à l’époque] ! Mais la manière de préparer, d’engager une voiture de course, c’est toujours pareil ! Il faut trouver les meilleurs individus à tous les échelons de l’écurie, celui qui s’occupe de l’aérodynamique, celui qui dessine la coque, celui qui dessine les suspensions, l’équipe qui engage la voiture et qui l’exploite doit avoir énormément d’expérience, et c’est tout ce qu’on avait chez Pescarolo Sport. Sans vouloir me jeter des fleurs, je crois qu’on avait l’une des meilleures équipes aux 24 Heures du Mans. Mettre tout ça à la poubelle, c’est scandaleux, et je ne m’en suis jamais remis.”

Car si aujourd’hui Pescarolo Sport se prépare à un retour en WEC avec une Peugeot 9X8 cliente en 2024, la structure n’a plus rien à voir avec l’homme au casque vert. Malgré ses 80 printemps, Henri Pescarolo conserve son franc-parler et n’a pas hésité une nouvelle fois à tirer sur les autorités de l’époque, qui sont selon lui les responsables de la mort de son écurie.

“S’il y avait eu des gens moins stupides à l’époque pour faire les règlements, on aurait fait des équivalences entre les moteurs diesel et les moteurs essence, car en 2005, 2006, j’ai fortement inquiété Audi, on pouvait même gagner, on a terminé deuxième. En 2007, avec l’arrivée des moteurs diesel, c’était terminé pour les privés, tout le monde a disparu. Il y avait 160 chevaux de plus dans les moteurs diesel Audi et Peugeot, et jamais personne n’a voulu établir des équivalences. Donc, on a tous disparu.”

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